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Figure #2

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Cie La Zampa l'Usine (22-03-2023)©franckalix-43.jpg
 — Chronique de Durfort à Quito en passant par Tournefeuille, direction Charleroi ! par Laurie Bellanca — 

 

Après les premières étapes de recherche et de création menées dans le cadre de EMPIRE (création 2024-2025), la cie la Zampa poursuit son avancée faite de rencontres, d’hypothèses narratives, de littérature, de formes satellites nommées Figures et d’expériences chorégraphiques.

Depuis les premières intuitions posées comme socles du travail - la pulse, le rapport de force et l’organisation du groupe, voilà qu’apparaissent les seconds termes de la recherche ; les machines désirantes, les zones de mémoire et la déterritorialisation.

En octobre et novembre 2022, la rencontre avec les judokas avait permis une approche physique et esthétique allant de l’exploration des motifs martiaux à la mise en place d’un espace de jeu possible, tant pour les danseur.euse.s que pour le musicien, nous voici à présent à l’heure des hypothèses de matières (scénographie, costumes, accessoires) et du déploiement dramaturgique. 

En mars 2023, le temps de résidence à l’Usine de Tournefeuille à révélé une vue précisée de ce terme EMPIRE tout à la fois historique, politique et mythologique. 

Quels outils peuvent répondre au désir d’échappée face aux grandes autorités qui pourtant nous fabriquent et dont nous héritons malgré nous ? Quelle fable pourrions-nous en donner, quel saisissement nous est-il encore possible de vivre ? Il s’agirait peut-être de se tenir entre le grand et le petit, entre le début et la fin et de considérer ce temps et ces espaces de l’intermédiaire comme une écriture possible. Dans la continuité du point de vue de Camille de Toledo « modifier nos mythes, nos narrations, nos fictions humaines, qui tendent à détruire le monde » EMPIRE serait l’occasion de s’approcher au plus près de ces temps complexes dans lesquels pouvoir et soulèvement, organisation et destruction, puissance et grotesque s’entremêlent et dévoilent ce qui ne s’attendait pas, un autre agencement de vies possibles, une autre lecture de nos sensations politiques. Aux côtés de Violette Angé à la création des costumes, d’Antoine Desnos et Denis Rateau à la scénographie, un ensemble de signes allant du sol fait de tatamis retravaillés aux brillances des tissus se sont organisés autour du processus de recherche chorégraphique. Fouler le sol du combat en arpentant les sillons de nos pas, héritiers tragi-comiques dans lesquels les rôles s’inversent et s’alimentent. La dramaturgie, menée par Marie Reverdy, y dépose dans ce sens un axe nouveau, celui du concept de machine désirante permettant de travailler aux différentes échelles (micro et macro) les dispositifs chorégraphiques à l’œuvre de branchements sensibles et d’organicité fabuleuse. L’expérience du déplacement géographique dans le cadre de la Plaza de La Danza organisée par l’alliance française de Quito et La Place de la Danse - CDCN Toulouse aux côtés des danseur.euse.s de la Compañía Nacional de Danza del Ecuador a poursuivi ce désir de pas de côté. Déplacer certaines notions sans doute propres à notre culture européenne jusqu’à Quito et envisager les systèmes de références d’autres danseurs comme autant d’inspirations a donné lieu à la création IMPERIO. Des ateliers ont été menés en parallèle de cette création auprès du public danseur professionnel. Le futur temps de recherche à Charleroi Danse sera consacré à la mise en commun des différentes approches artistiques et philosophiques que nous rêvons pour ce projet, aux côtés d’Elise Péroi, d’Hervé Mazurel et de Laurie Bellanca.

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